Nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre à la mort
Quand elle survient, famille, amis, collègues tombent.
De notre vie vagabonde, nous perdons tous un peu le nord
Cela fait mal, un petit pan de notre vie qui sombre.
Tout se gomme avec le temps dit-on, moi je m’accroche à mon temps
Nous n’avons jamais un instant, pour dire quelques mots chaleureux.
Parce que nous croyons toujours qu’il reste quatre-vingt-dix printemps
À ceux qu’on aime, de vivre, de passer des moments heureux
L’homme et ses gloires, ses richesses, se perdent dans les ténèbres
Attachée à notre cœur, la faucheuse universelle dans son linceul
Nous laisse vivre pour mourir, une poésie vivante, une lettre
Postée à l’heure dite, comme une bougie qui s’éteint seule.
Nous aurons le temps de nous reposer, de stimuler notre âme
Peu importe où nous serons enfouis ; peut-être une petite flamme
Veillera sur nous, afin de nous soulager des mots qui nous enivrent
Le soleil brille aussi quand il pleut ; là, est notre raison de vivre
Poème original de Jean Olmini
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