Depuis plus de dix années, les nouvelles en provenance de Londres se succèdent comme une mauvaise série télévisée : depuis son arrestation-choc par la police britannique le 11 avril 2019 filmée par des caméras du monde entier, le journaliste Julian Assange est devenu l’emblème de ceux qui luttent pour la vérité et la transparence.
Tout a été fait pour discréditer le travail du journaliste et fondateur de WikiLeaks. Les techniques de manipulation et de mensonge utilisées contre les lanceurs d’alerte sont toutes identiques. Celui qui dit la vérité est qualifié un jour de héros puis de traitre le lendemain.
Le grand public n’y comprend pas grand-chose, puisque ces manipulations dialectiques ne sont là que pour faire douter de la légitimité de ceux qui rendent publics les secrets, les mensonges et la corruption. La voix d’Assange nous manque énormément. Que nous aurait-il déclaré à propos du Covid qui fait l’actualité internationale depuis presque deux années, des explosions à Beyrouth en août 2020, de la faillite du Liban ou encore du retrait des troupes américaines d’Afghanistan ?
En ce 22 novembre 2021, les réseaux sociaux fêtent la journée #Assange en invitant chacun à télécharger des photos et vidéos quant à la situation du journaliste. L’initiative nous vient d’Argentine, qui propose à chacun de rejoindre une association de soutien et à faire du bruit pour le seul et unique cas d’emprisonnement politique d’un journaliste au XXIème siècle en Europe. Pour plus d’informations : https://twitter.com/FrancaisUnity4/status/1462489554242396167?s=20
Beaucoup nous posent la question : que faire pour l’aider ? S’informer, se documenter permet de comprendre, permet d’accéder à la vérité. De par le monde, les citoyens se lèvent pour celui qui a osé défier les Etats-Unis, mettant à disposition des citoyens les images des crimes de guerre de l’armée américaine au Moyen-Orient et autres exactions.
Assange, par son combat, rassemble sur tous les continents et continuera à rassembler les citoyens, ceux divisés aujourd’hui encore autour de thématiques politiciennes qui permettent à certains de régner sans jamais avoir de comptes à rendre, quels que soient leurs erreurs et leurs mensonges : la gestion du Covid, la vaccination, l’Europe, les migrants, l’Islam, le racisme, les indemnités chômage, la réforme des retraites, la gestion des cités, les trafics de stupéfiants, l’évasion et la fraude fiscales, la finance dérégulée, la délinquance de rue, les violences et autres problématiques scolaires et liées à l’éducation, le manque de budgets de la fonction publique, la dette abyssale, l’Union Européenne… : chaque sujet est devenu clivant, il est impossible de débattre, de proposer des solutions pérennes qui puissent profiter à chacun.
Comme toujours – et nous le voyons avec la surmédiatisation de la retranscription de la Directive Européenne sur la protection des lanceurs d’alerte – on s’affaire sur les conséquences au lieu de s’occuper des causes des problèmes. Pour avoir publié en 2017 « La Traque des Lanceurs d’Alerte » préfacée par Julian Assange, j’ai été boycottée, censurée alors que toutes les personnes interviewées témoignaient de leur parcours, de leurs difficultés ou préconisaient des solutions citoyennes. Il nous paraissait pourtant déjà évident qu’isolés, nos combats aussi vertueux soient-ils, ne pouvaient être entendus.
Nous avons résisté et voyons aujourd’hui que les choses ont quelque peu changé, que les mentalités ont évolué. Ainsi la semaine dernière, d’une seule voix, des députés de différents partis, déposaient une proposition de résolution au gouvernement afin de proposer l’asile à Julian Assange.
Tous les citoyens sont invités à contacter leur propre député pour que celui-ci rejoigne cette démarche. Par ailleurs, le documentaire Hacking Justice est en salle depuis la semaine dernière : certaines séances sont suivies de débats avec journalistes, lanceurs d’alerte, spécialistes du droit, personnalités politiques, membres d’associations … Vous pouvez être proactifs et demander d’organiser une projection dans votre propre ville si elle n’est pas dans cette liste : https://lesmutins.org/hacking-justice?tab=projections
Un livre est également publié à cette occasion : https://lesmutins.org/hacking-justice Les fêtes arrivant à grand pas, une autre idée de livre à offrir est celui de 200 citations d’Assange, car « se battre pour Julian, c’est se battre pour notre droit à l’information à tous » : https://boutique.investigaction.net/fr/home/136-julian-assange-parle-karen-sharpe-9782930827933.html
Les fêtes sont également le moment de faire connaître Wikileaks à vos familles et amis grâce aux t-shirts, posters, accessoires et autres gadgets vendue via la boutique en ligne de @Wikileaks : https://eu.wikileaks.shop/?utm_source=WikiLeaks+Shop&utm_campaign=e97ae8ca9f-EMAIL_CAMPAIGN_5_11_2021_0_3_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_94f18156c4-e97ae8ca9f-88763763&mc_cid=e97ae8ca9f
Vous pouvez bien évidemment suivre et relayer les pages dédiées sur les réseaux sociaux, notamment « Toute la France avec Assange » sur Facebook et @francaisunity4 sur Twitter.
On ne peut pas parler d Assange sans parler de courage ni de vérité. Nous attendons tous de nos enfants, de nos conjoints, de nos collaborateurs à ce qu’ils nous disent la vérité. Pourquoi attendre la vérité de ceux qui nous sont chers ou issus de notre environnement professionnel alors que nous vivons dans un monde de mensonges à tous niveaux ? Il est prouvé que la vérité ne tue pas alors que le mensonge tue en permanence.
« Pour vivre dans un monde plus transparent, nous devons créer des réseaux à l’international avec des valeurs communes », nous conseillait Assange. Dans le monde surmédiatisé de ce début du XXIème siècle, les choses semblent évoluer vers une conscience collective internationale, tant redoutée par ceux qui utilisent le secret pour agir au nom des citoyens. Nous, Français du pays des droits de l’Homme, nous nous devons de libérer Assange afin d’entendre à nouveau sa voix. Liberté pour Julian. Liberté de la presse. Liberté pour nous tous. Prêts à rejoindre le mouvement ?