Olivier Petit a été diagnostiqué d’un cancer colorectal de stade 4. Bien qu’admis en soins palliatifs, il s’est lancé un défi incroyable : gravir le Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique.
Olivier Petit, un homme de 61 ans originaire de Pelissanne, dans les Bouches-du-Rhône, a reçu un diagnostic difficile en 2020. Il apprend qu’il est atteint d’un cancer colorectal de stade 3, présent depuis plusieurs années mais jamais détecté malgré de multiples dépistages préventifs.
Pour combattre son cancer, Olivier a subi de multiples interventions chirurgicales, ainsi que des traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Malheureusement, son état a progressé et, en septembre 2023, son corps ne pouvait plus tolérer aucune forme de traitement. Diagnostiqué avec un cancer de stade 4, Olivier a été admis pour recevoir des soins palliatifs.
Malgré tout, le sexagénaire ne se laisse pas décourager et se lance dans un défi incroyable : l’ascension du Kilimandjaro.
https://www.facebook.com/olivier.petit.sport.cancer/posts/122122688282116990?ref=embed_post
Surnommée le « toit de l’Afrique », cette montagne culmine à 5 895 mètres et fait partie des sept plus hauts sommets du monde. Il faut en moyenne cinq à huit jours pour atteindre le sommet et en redescendre. Olivier, athlète chevronné, a eu cette idée sur un coup de tête.
En regardant la Coupe du monde de rugby, je ne comprenais qu’un mot sur trois. Plus tard, j’ai découvert un documentaire sur une infirmière et athlète de haut niveau qui a emmené des joueurs de rugby, dont un atteint de sclérose en plaques, faire l’ascension du Kilimandjaro. Après le match, j’ai envoyé un message à ma femme et à mes enfants pour leur dire : « Je vais faire de l’alpinisme », explique Olivier à La Provence.
L’escalade du Kilimandjaro
Olivier n’a pas l’intention de se lancer seul dans cette expédition. Il sera accompagné de son fils Arthur, 28 ans, jeune athlète, et de Vanessa Morales, qu’il a contactée personnellement sur les réseaux sociaux.
Infirmière de formation, cette athlète pratique la course à pied en haute altitude et a établi le record du monde de l’ascension féminine la plus rapide du Kilimandjaro, en 11 heures et 33 minutes seulement. Vanessa a déjà emmené plusieurs personnes malades au sommet de la montagne, et ce sera sa septième ascension avec Olivier.
Vanessa Morales, coureuse de Font-Romeu, a été approchée par Olivier, personnage impressionnant connu pour sa force et son humour, après son avant-dernière expédition au Kilimandjaro. En deux mois, ils ont travaillé ensemble à l’élaboration du projet. Si Vanessa détient le record de la course féminine la plus rapide sur le Kilimandjaro, elle ressent également le besoin de partager cette expérience avec ceux qui sont confrontés à des difficultés quotidiennes. Les amener au sommet leur donne un regain d’énergie et une nouvelle perspective sur la vie lorsqu’ils rentrent chez eux, comme Vanessa l’a expliqué à France Bleu .
Un projet de solidarité
Leur voyage commencera le 18 février. Ils passeront par la brèche occidentale, la voie fermée la plus difficile de la montagne, afin d’ajouter un défi supplémentaire à leur projet. Ils devraient atteindre le sommet cinq à six jours plus tard. Même s’il ne l’a pas encore escaladé, Olivier envisage déjà de le refaire.
Selon La Provence, l’homme a dit en plaisantant qu’il « se présentait cette fois-ci ». Il a raconté qu’il connaissait une dame qui recevait des soins palliatifs depuis 19 ans et que sa femme lui avait dit qu’il devrait arriver à 20 ans.
Olivier aura l’occasion de se dépasser et de soutenir une bonne cause grâce à cette formidable expérience. A travers son projet, il souhaite récolter des fonds au profit du centre de recherche sur le cancer Paoli-Calmettes.