Des anonymes ont célébré mercredi le résistant arménien apatride Missak Manouchian, qui a donné sa vie pour la France et est désormais honoré au Panthéon.
Le 21 février 2024, à Paris, un groupe de soldats de la Légion étrangère française a porté les cercueils de Missak Manouchian et de son épouse Melinee lors de la cérémonie officielle de leur entrée au Panthéon. L’événement solennel a été immortalisé par une photographie qui montre les soldats en uniforme portant les cercueils avec respect.
Des centaines de personnes se sont rassemblées sous une pluie battante pour assister à la « panthéonisation » de Missak Manouchian, exécuté il y a exactement 80 ans. Cet hommage national hautement symbolique intervient à un moment où les discussions sur l’immigration et la crise d’identité de certains membres de la société sont vives.
Le cœur de l’armée française entonne « Le chant des partisans », l’hymne de la Résistance. Émues, plusieurs personnes se trouvant près du Panthéon se joignent à eux pour chanter au passage du cortège.
Les 24 noms de résistants étrangers – Manouchian et 23 de ses compagnons d’armes – ont été lus par ordre alphabétique, suivis de la mention « mort pour la France », prononcée par les élèves du lycée militaire d’Autun, décorés de la médaille de la Résistance française, ainsi que par plusieurs personnes venues assister à la cérémonie.
À l’âge de 37 ans, Missak Manouchian a été exécuté par les nazis sur le mont Valérien. Selon Charles Lagier, étudiant en économie de 22 ans, Manouchian « a versé son sang pour un pays qui n’était pas le sien ». Lagier salue l’hommage rendu à « un immigré dans un contexte politique unique ».
